L’Union mondiale des Libres-Penseurs a signé la lettre d’organisations demandant aux nations de soutenir la plainte de l’Afrique du Sud contre l’Etat d’Israël devant la Cour internationale de justice. La lettre a été initiée par une coalition nouvellement créée pour mettre fin au génocide en Palestine. Il est en effet impératif que davantage d’États suivent le leadership historique de l’Afrique du Sud et exigent qu’Israël soit tenu de rendre des comptes conformément au droit international. La coalition est déterminée à mettre fin au génocide en Palestine, quelle que soit la décision de la Cour mondiale de justice sur le cas de l’Afrique du Sud, et continuera à prendre des mesures pour que cela devienne une réalité. La lettre a été signée par plus de 1500 organisations internationales dans le monde entier.
Le texte de la lettre de la coalition internationale :
Nous, syndicats, mouvements et organisations signataires de cette lettre, félicitons l’Afrique du Sud d’avoir deposée une requête auprès de la Cour Internationale de Justice (CIJ) contre Israël invoquant la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Nous exhortons aux autres pays à renforcer cette demande énergique en déposant immédiatement des déclarations d’intervention à la CIJ.
Des nombreux pays ont condamné fermement à Israël pour ses actes de génocide, ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité contre les palestiniens. Les forces d’occupation israéliennes ont bombardé des hôpitaux, des maisons, des centres de réfugiés des Nations Unies, des écoles, des temples, des églises et des mosquées, ainsi que des voies d’évacuation, tuant plus de vingt mil palestiniens depuis le 7 octobre 2023. Plus de la moitié des morts sont des femmes et des enfants.
Les dirigeants israéliens ont fait de nombreuses déclarations ouvertement génocidaires, montrant leur intention d’expulser définitivement le peuple palestinien de ses terres ancestrales.
L’Afrique du Sud a raison d’affirmer qu’en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, les actions d’Israël « sont de caractère génocidaire, car elles sont commises avec l’intention requise et spécifique… de détruire les palestiniens à Gaza dans le cadre du groupe racial, national et ethnique palestinien plus large ».
Les États parties à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide ont l’obligation d’agir pour prévenir le génocide. Une action immédiate est donc nécessaire. La déposition d’une déclaration d’intervention de support au dossier de l’Afrique du Sud contre Israël est un mécanisme direct pour garantir la cessation des actes de génocide et pour établir la responsabilité des auteurs de ce génocide pour la perpétration de ces crimes.
Les meurtres, les blessés et le déplacement forcé de nombreux palestiniens par l’État d’Israël, ainsi que le refus d’access à l’eau, à la nourriture, aux médicaments et aux carburants sont des actes que répondent aux critères que constituent le crime de génocide. Si la majorité des nations du monde appellent à un cessez-le-feu, mais n’exigent pas que Israël soit poursuivi par la justice, comment serait-il possible de mettre fin à l’extermination ethnique du peuple palestinien?
En outre, comment serait-il possible de mettre fin à des autres atrocités aussi vastes que celles qui puissent avoir lieux ailleurs?
C’est pour toutes ces raisons que nous demandons aux gouvernements du monde qu’ils déposent immédiatement des déclarations d’intervention en soutien aux arguments de l’Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ pour mettre fin au carnage dans les territoires palestiniens occupés.